Audition de la Confédération par le Sénat
Jean-Marie Fabre, président de la Confédération, et Ludovic Walbaum, secrétaire général, ont été auditionnés par la mission du Sénat sur l’avenir de la filière viticole.
Cette audition, qui a duré plus d’une heure trente, a permis aux représentants des Vignerons Indépendants de réaffirmer la place et le poids de la filière viticole dans les territoires et dans l’économie locale.
Les échanges ont permis de dresser un état des lieux de la situation et de présenter aux Sénateurs les difficultés croissantes auxquelles les entreprises du secteur sont confrontées, victimes de crises structurelles et conjoncturelles. Peu de secteurs économiques ont subi autant de crises successives : crises géopolitiques, climatiques, inflation… La filière viticole n’a pas été épargnée. Aujourd’hui, l’ensemble des entreprises du modèle Vigneron Indépendant souffre, y compris parmi les secteurs les plus performants.
Face à ce constat, le président et le secrétaire général ont rappelé la nécessité d’apporter des réponses concrètes aux entreprises, en mobilisant plusieurs outils adaptés à leurs besoins. Il est indispensable d’aller au bout des dispositifs d’aide existants, notamment ceux permettant de soutenir la trésorerie, car malgré les annonces officielles, des freins subsistent encore à leur déploiement.
Tous les leviers doivent être étudiés, y compris la question de la réduction du potentiel viticole, en surface comme en volume, à condition que cette réduction soit ciblée, concertée et raisonnée.
Au niveau européen, le "paquet vin", actuellement en négociation, doit permettre de doter les États membres d’outils supplémentaires. Il sera essentiel d’anticiper leur mise en œuvre pour agir rapidement.
Sur le plan climatique, l’urgence de renforcer les moyens pour protéger le vignoble et maintenir la production a été soulignée. Un travail reste nécessaire, notamment sur les modalités de calcul de l’assurance récolte, afin de rendre ce dispositif plus adapté aux réalités du terrain.
Le message transmis aux Sénateurs est donc clair : il faut une prise de conscience forte des crises qui frappent la viticulture et la mise en place rapide de mesures concrètes.
Enfin, l’accent a été mis sur la spécificité du modèle des Vignerons Indépendants. Les études le démontrent : ces entreprises répondent aux attentes des consommateurs, qui recherchent avant tout un vin porteur d’une histoire, d’un visage, d’un terroir. Ce lien unique permet d’envisager l’avenir avec optimisme, mais à la condition que les moyens évoqués soient rapidement déployés.
source : Fédération Nationale des Vignerons Indépendants
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