S12- AOC CONSEIL : Les 10 solutions pour atténuer l’impact de l’augmentation des droits de douane aux États-Unis
AOC CONSEIL notre nouveau partenaire vous propose de retrouver les 10 solutions pour atténuer l'éventuel impact de l’augmentation des droits de douane aux États-Unis
"L’éventualité d’une augmentation des droits de douane américains sur les vins et spiritueux français inquiète une nouvelle fois la filière. Nous avons déjà connu ce type de mesure, et nous savons que l’impact peut être immédiat et brutal, avec des baisses d’exportation en volume et en valeur qui mettent sous pression les producteurs et négociants.
Plutôt que de subir, il est essentiel de prendre position et d’anticiper, en rappelant les fondamentaux qui ont toujours guidé notre approche :
✔ Mutualisation et optimisation logistique,
✔ Négociation des transports et réduction des coûts,
✔ Stratégie commerciale et diversification des canaux,
✔ Défense des marges et pérennisation des entreprises.
Voici 10 actions à mettre en place dès maintenant pour amortir l’impact des futurs droits de douane et sécuriser nos positions sur le marché américain.
1 Renforcer la mutualisation des coûts logistiques
Il est hors de question de compenser une hausse des taxes par une baisse des prix de vente : nous avons toujours défendu une approche stratégique basée sur la maîtrise des coûts. Parmi les leviers à actionner :
Parmi les leviers à actionner :
Regrouper les expéditions pour optimiser le remplissage des conteneurs et réduire le coût au mètre cube.
Travailler avec des hubs logistiques optimisés, limitant les frais de stockage et de transbordement.
Négocier des tarifs groupés avec des transporteurs et transitaires spécialisés dans le vin et les spiritueux.
Un travail à l’échelle collective permet de maximiser ces économies et d’absorber une partie du surcoût douanier.
2 Maîtriser les frais de transport et de distribution
Les coûts logistiques pèsent lourd dans le prix final. Plutôt que d’y ajouter une pression fiscale supplémentaire, il faut négocier fermement avec les acteurs de la chaîne :
Optimiser les itinéraires d’expédition pour éviter les surtaxes liées aux trajets complexes.
Regrouper les commandes pour limiter les envois fractionnés.
Réduire les délais d’entreposage aux États-Unis pour éviter les frais annexes inutiles.
L’objectif est de réduire les dépenses sans toucher à la valeur perçue du produit.
3 Sécuriser ses volumes avec des contrats longs
Les incertitudes économiques et politiques aux États-Unis obligent à sécuriser dès maintenant les volumes et les relations avec les importateurs et distributeurs.
Favoriser les contrats annuels ou pluriannuels pour fixer les conditions avant une éventuelle surtaxe.
Proposer des engagements minimums en volume pour donner de la visibilité aux acheteurs et négocier en contrepartie un maintien des tarifs.
Travailler sur des accords de distribution exclusive, permettant de fidéliser les partenaires malgré un contexte instable.
4 Maintenir la rentabilité en optimisant les gammes
Plutôt que de rogner les marges ou de toucher au prix facial, il est préférable de travailler sur les coûts cachés et l’optimisation des gammes :
Supprimer les formats les plus coûteux à produire ou à transporter.
Alléger les packagings pour diminuer les frais de transport et de stockage.
Créer des offres spécifiques pour le marché américain, adaptées aux nouveaux modes de consommation.
Les consommateurs américains sont habitués à payer un prix élevé pour des produits bien positionnés : ne sous-évaluons pas nos vins et spiritueux.
5 Travailler le marché américain en profondeur
Les États-Unis ne sont pas un marché homogène. Certaines zones sont plus résilientes que d’autres face aux hausses de prix :
Cibler les États et villes où la clientèle haut de gamme est moins sensible au prix (New York, Californie, Texas, Floride, Illinois).
Adapter les circuits de distribution : vendre en direct via des plateformes B2C peut contourner certains coûts liés aux importateurs traditionnels.
Renforcer les relations avec les cavistes indépendants et la restauration haut de gamme, moins exposés à la concurrence des vins locaux.
6 S’appuyer sur le digital et l’image de marque
Les marques françaises doivent rester fortes sur le marché américain, malgré l’impact des taxes.
Miser sur le e-commerce : les ventes en ligne explosent aux États-Unis.
Créer du contenu éducatif pour justifier un prix plus élevé sans paraître excessif.
Activer les influenceurs et ambassadeurs de marque pour renforcer l’attractivité des produits.
Un bon storytelling peut aider à préserver la valeur perçue et éviter la baisse des volumes.
7 Se regrouper pour les actions commerciales et marketing
L’union fait la force : les vignerons et négociants doivent mutualiser leurs efforts pour maximiser leur impact.
Participer aux événements collectifs aux États-Unis (salons, dégustations, masterclass).
Créer des opérations promotionnelles en groupe, plutôt que de disperser les budgets.
Échanger avec les syndicats et interprofessions pour organiser des campagnes cohérentes et impactantes.
8 Anticiper la réaction des consommateurs et distributeurs
La dernière augmentation des droits de douane a montré que les consommateurs américains ne renoncent pas aux vins français mais réajustent leurs achats. Il faut donc :
S’adapter aux nouvelles attentes (durabilité, éthique, transparence).
Renforcer la relation avec les importateurs, qui subiront aussi l’impact des taxes.
Proposer des offres spéciales sur des périodes stratégiques pour amortir la hausse de prix.
9 Développer des marchés alternatifs
Si les États-Unis restent un marché clé, la diversification est essentielle :
Travailler sur le marché canadien, mexicain et sud-américain, où la demande en vins français est en croissance.
Renforcer les exportations vers l’Asie, notamment la Corée du Sud et le Japon.
Investir dans l’Europe du Nord, où la demande est stable et les prix moins soumis à la volatilité politique.
10 Être proactif plutôt que réactif
Enfin, ne pas attendre l’annonce officielle d’une hausse des droits de douane pour agir :
Préparer dès maintenant les ajustements logistiques et contractuels.
Anticiper la communication auprès des clients et partenaires.
Travailler collectivement pour peser sur les décisions commerciales.
Nous n’avons pas besoin d’attendre les décisions politiques pour protéger nos marchés. C’est dès maintenant qu’il faut agir.
Cette hausse des droits de douane, si elle se confirme, n’est pas une fatalité. Nous avons déjà traversé des crises similaires, et nous savons que la clé est dans la préparation et la stratégie.
Nous ne toucherons pas aux prix faciaux.
Nous réduirons nos coûts par la mutualisation et la négociation.
Nous continuerons à défendre la valeur de nos vins et spiritueux.
L’enjeu est de préserver nos marges et nos positions, tout en maintenant une présence forte aux États-Unis.
À nous d’anticiper et de construire collectivement des solutions durables."
Pour contacter AOC Conseil :
Olivier RIGOT - Consultant Champagne
Tél : + 33 (0) 638 493 931
2 Impasse des Fleurs 10360 Cunfin
Email : olivier.rigot@aoc-conseils.com
Web : www.aoc-conseils.com
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